Cette vanesse présente également une livrée très distinctive, mais elle est plus petite que ses congénères (envergure : 34 à 52 mm). Sur le dessus, la portion basale des deux ailes est brune, tandis que la portion externe est traversée d'une large bande marginale orange brillant à jaune. Une rangée de taches bleues souligne le pourtour irrégulier de l'aile postérieure. L'aire basale foncée de l'aile antérieure porte deux taches costales orange. En dessous, la moitié basale des ailes est brun foncé, tandis que la moitié externe est brun plus pâle.
Le Nymphalis milberti est largement répandu au Canada au sud de la toundra. Il est commun à Terre-Neuve, mais sa présence au Labrador n'a été signalée qu'une fois, à L'Anse-au-Clair, près de la frontière du Québec. Il se rencontre le long des côtes de la baie James et de la baie d'Hudson, au nord jusqu'à Churchill, au Manitoba. Dans l'Ouest canadien, sa présence a été observée vers le nord jusqu'à Norman Wells, dans les Territoires du Nord-Ouest.
Les jeunes chenilles vivent en colonie dans un nid tissé sur la plante hôte, l'ortie (Urtica spp.). À maturité, la chenille est noire, avec des épines ramifiées sur le dos et les côtés. Sur le milieu du dos, la rangée d'épines débute sur le deuxième segment abdominal. La chenille est densément mouchetée de blanc et ornée de taches orange formant une ligne subdorsale brisée; les côtés sont marqués d'une ligne jaune discontinue. Le chenille mature mène une existence solitaire dans un abri de feuilles enroulées.
La petite vanesse est relativement commune dans la plupart des régions où elle est présente au Canada, et ses effectifs ne fluctuent pas autant d'une année à l'autre que ceux du N. californica.
La petite vanesse vole d'avril à octobre et peut produire annuellement jusqu'à trois générations qui se chevauchent. Les individus qui émergent de leur cachette hivernale au printemps sont habituellement assez pâles et usés.
La petite vanesse est souvent observée le long des chemins forestiers alors qu'elle patrouille activement son territoire d'un vol rapide. Elle sepose fréquemment sur le sol, les pierres et les troncs d'arbre pour se faire chauffer au soleil, les ailes bien étalées. Elle visite les fleurs, mais elle se nourrit principalement de sève et des jus qui exsudent des fruits fermentés ou des déjections d'animaux.
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