Cette plante ne possède qu'une seule feuille. Épaisse et découpée en lobes au contour sinueux, elle mesure de 15 à 20 cm de large. Sa fleur solitaire est portée par une queue apparaissant au niveau du sol, comme celle de la feuille. La fleur possède 8 à 16 pétales blancs. Son fruit sec et vert a la forme d'un fuseau. La plante doit son nom au latex rouge sang qu'elle contient.
Cette espèce est vivace et fleurit très tôt au printemps. Les pétales de la fleur tombent rapidement.
On la trouve dans les Basses-Terres du Saint-Laurent; dans la région de Rivière-du-Loup, de Rimouski et de Matapédia. On la rencontre aussi à travers le Canada jusqu'en Nouvelle-Écosse. Aux États-Unis, elle vit de la Nouvelle-Angleterre à la Floride et, à l'ouest, jusqu'au Texas.
Les abeilles domestiques visitent ses fleurs pour y récolter du pollen.
Cette plante n'est pas comestible et il faut éviter de l'ingérer. Elle renferme de la sanguinarine, une substance toxique lorsqu'on l'ingère en grande quantité.
On employait autrefois la sanguinaire séchée contre les maladies respiratoires (asthme, bronchite, coqueluche, etc.), pour stimuler les règles et comme aphrodisiaque. La poudre fabriquée à partir du rhizome fait éternuer et on l'utilisait contre les polypes du nez. Les Iroquois infusaient des rhizomes de sanguinaire pour préparer des gouttes contre les maux d'oreilles. Le rhizome, sous forme de poudre, d'infusion ou de teinture, servait aussi à soigner les maladies de peau, comme l'eczéma chronique. Son jus acide est irritant pour l'épiderme.
Les Amérindiens utilisaient le latex rouge de la plante comme teinture pour le visage ou les vêtements.
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