Rumex (les oseilles) est un genre de plantes herbacées dicotylédones de la famille des Polygonacées (comprenant notamment le sarrasin et la rhubarbe), poussant à l'état sauvage en Europe et en Asie septentrionale, ainsi qu'en Amérique du Nord, dont plusieurs espèces sont cultivées comme plantes potagères pour leurs feuilles comestibles.
Le nom du genre vient du latin rumex, « lance, dard », allusion aux feuilles en forme de fer de lance de certaines espèces. Le nom vernaculaire oseille est une réfection, sous la graphie ozeille (1393), de l'ancien français oiseles (fin XIe siècle), puis osile (v. 1250), issu du latin populaire acidula, féminin substantivé de l'adjectif acidulus, « aigrelet », avec un dérivé de οξυς, le nom οξαλις, oxalis, « oseille », auquel il a emprunté son o initial1.
Le genre se divise en deux sous-genres : les rumex vrais (Eurumex) ou patiences, souvent amers et astringents du fait de leur importante teneur en tanins, et les oseilles (Acetosa, « vinaigre », et Acetosella) particulièrement riches en acides organiques2
Les feuilles de toutes les espèces sont comestibles. Lorsqu'elles sont trop amères, on peut les cuire à deux eaux pour en éliminer les tanins. Plusieurs espèces sont cultivées, notamment Rumex acetosa, l'oseille commune ou grande oseille, et Rumex patientia, l'oseille-épinard ou patience des moines2.
Elle est utilisée en cuisine (notamment pour faire une soupe). Sa saveur est acidulée. La petite oseille (Rumex acetosella) est une plante à la saveur proche, à ne pas confondre avec Oxalis acetosella, de la famille des oxalis, que certains nomment à tort petite oseille. Une fois cuisinée, l'oseille ne se conserve pas au réfrigérateur. Il convient de la consommer rapidement ou de la congeler2.
La racine de Rumex permet de fabriquer un extrait qui, pulvérisé sans dilution, traite contre l'oïdium les concombres, les pommiers et la mâche.
Frotter une feuille de Rumex sur une peau piquée par les orties ou les insectes supprime les démangeaisons.
Les diverses oseilles sont la plante hôte des chenilles de plusieurs papillons et en particulier les cuivrés, le Cuivré commun ou Bronzé (Lycaena phlaeas), le Cuivré mauvin (Lycaena alciphron), Lycaena clarki, le Cuivré mauve (Lycaena helloides), le Cuivré écarlate (Paleochrysophanus (Lycaena) hippothoe), le Cuivré du genêt (Lycaena thersamon), le Cuivré fuligineux Lycaena tityrus, le Cuivré de la verge-d'or (Lycaena virgaureae), mais aussi Acronicta rumicis, Agrotis clavis, Amata phegea, Amata ragazzii, Hippotion celerio, Hippotion osiris, Hyles livornica, Lacanobia oleracea, Malacosoma franconicum, Parasemia plantaginis, Phragmatobia fuliginosa, Synansphecia doryliformis doryliformis et Synansphecia doryliformis icteropus, Triodia sylvina, Zygaena exulans.
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