L'épervière orangée, remarquée d'abord aux environs de New York vers 1875, semble être entrée dans le Québec par les Cantons de l'Est (signalée au lac Magog en 1889), d'où elle a passé dans les Laurentides. Elle n'établit que des colonies de peu d'importance dans la plaine basse, dont les sols frais et argileux semblent décidément à l'abri des épervières scapiformes qui demandent des sols secs et montueux.
Assez curieusement, en Europe, sa patrie d'origine, l'épervière orangée ne croît que par pieds isolés et dispersés sur les hautes montagnes. Là où elle s'établit à l'état de fléau, comme dans le Québec (où une région montueuse et un climat compensateur de l'altitude lui reconstituent ses facteurs écologiques alpins), la plante a une pousse vigoureuse qui s'étend rapidement au moyen de courants, et qui mûrit une quantité considérable de graines aigrettées ; elle envahit les terrains qu'on ne peut pas labourer, ses feuilles prenant la place de l'herbe et ruinant les prairies et les pâturages. Les racines, étant superficielles, sont détruites par le labour.
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