Le chardon des champs n'est en fait pas un chardon (Carduus) mais un cirse. Les feuilles épineuses sont à l'origine de cette confusion fréquente. Ce Cirsium est envahissant du fait de ses rhizomes horizontaux traçants, de ses racines verticales très profondes et de ses semis spontanés qui se font évidemment dans les endroits du jardin où on souhaiterait ne pas les voir : pelouse, massifs, verger... On le trouve surtout dans les sols argileux et fertiles des prairies.
Dès que la plante a deux feuilles qui se forment, on reconnait le chardon des près avec les piquants qui s'y forment. Les feuilles lancéolées et découpées sont coriaces et portent une sorte de poils blanchâtres sur leur face intérieure. La tige dressée ne porte pas d'épines.
Les fleurs tubulées en capitules apparaissent tout l'été et son très appréciées des insectes qui viennent les butiner. Par la suite des akènes se forment.
ien qu'il ait une grande capacité d'adaptation à tous les sols, le chardon des champs préfèrera les sols argileux et fertiles, exposés au soleil.
Avec ses rhizomes très denses, le cirse drageonne très facilement : un seul pied peut se développer sur 1,5 m² en un an. Par ailleurs, ses graines très nombreuses ont une durée germinative extrêmement longue, et peuvent voler loin très facilement : un chardon peut en reproduire 4 à 5000 chaque année.
Plusieurs chenilles, dont celles de la belle-dame (aussi appelé Vanesse du chardon), dévorent cette plante, ainsi que des mouches et plus d’une dizaine de coléoptères : coccinelles phytophages, charançons et chrysomèles sans oublier les punaises. Par exemple, la larve de l’agapanthie du chardon (Agapanthia cardui), un longicorne, se nourrit de l'intérieur des tiges de ce chardon. Les graines sont également une réserve de nourriture intéressante pour les espèces d’oiseaux granivores comme le chardonneret. Le cirse des champs, tout comme les autres espèces de chardons, est aussi très recherché par les abeilles qui y récoltent du pollen et un nectar abondant.
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