Le cerisier de Virginie est un arbuste à croissance moyenne qui ne dépasse pas 3 à 4 m de hauteur. Son port est conique devenant large, ovale, avec l’âge.
Son tronc est grêle et tordu. Il porte une écorce brun grisâtre, mince et lisse, qui devient légèrement écailleuse. Autre particularité, cette écorce devient malodorante lorsqu’elle est brisée.
Les branches sont flexibles.
Ses feuilles caduques sont alternes, ovales, étroites à la base et finement dentées. Elles sont vert mat avec le dessous plus pâle.
Les fleurs blanches sont réunies en grappes dressées ou légèrement étalées au printemps.
Les fruits sont des cerises globuleuses de 8 à 10 mm de diamètre, rouge foncé à noires, et très astringentes.
Le cerisier de Virginie est un arbuste originaire d’Amérique du Nord. Il supporte bien l’ombre du couvert forestier, mais il est généralement plus abondant dans les bordures ou les éclaircies. Généralement considéré par les biologistes comme étant une espèce intermédiaire dans les successions forestières, il peut tout aussi bien se rencontrer dans les forêts climaciques ayant atteint un équilibre.
Dans l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, il est présent presque dans tous les peuplements forestiers, quoique plus abondant dans les zones ayant connu des perturbations dans un passé pas très lointain. Comme il fait partie des successions d’espèces menant à la forêt de bois dur, il sera remplacé par des essences mieux adaptées au couvert très ombragé.
Ce petit arbre a été largement utilisé en médecine par de nombreuses tribus nord-américaines pour ses propriétés astringentes, sédatives, fébrifuges (qui diminue ou fait tomber la fièvre) et toniques. Cependant, ses graines peuvent contenir des concentrations élevées de cyanure d’hydrogène, un poison qui peut même être mortel si absorbé en trop grande quantité.
Les feuilles et les fruits sont très riches en tanins. On peut même en extraire des colorants. Quant à l’huile volatile tirée de son écorce, elle est similaire à l’huile d’amande amère.
Son bois à grains fins, dur et lourd, résistant à l’abrasion, reste sans valeur commerciale en raison de son irrégularité et de sa petite taille.
Bien qu’il supporte les conditions urbaines et qu’il soit reconnu pour sa valeur ornementale, le cerisier de Virginie reste très sensible aux attaques d’insectes et aux maladies fongiques.
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